Communiqué de presse :
Les vétérinaires seront privés de donner des antibiotiques de dernière génération sous prétexte que ceux-ci ont été trop souvent prescrits - ou donnés sans autorisation par des tiers - et induisent des résistances non souhaitables .
S'il y a là matière à changer de mauvaises habitudes, ce sur quoi s'engagent les vétérinaires, il y a plus qu'un pas à ne pas franchir en leur interdisant de donner lesdits antibiotiques. D'autant que l'on peut légitimement craindre ce qui risque de se passer à court terme : ces professionnels ne pourront plus délivrer aucun médicament dans le cadre de leurs interventions.
Or, dans le cas présent, distinguer le prescripteur du donneur n'a aucun sens.
En revanche, il convient de distinguer les soins apportés aux animaux... en rien comparables aux soins délivrés aux humains !
En effet, les actes - se déroulant rarement en clinique mais quasi systématiquement au sein-même des exploitations et élevages - s'accompagnent de médicaments. Comment imaginer les propriétaires et éleveurs professionnels d'animaux interrompre un vêlage - se déroulant la nuit, en l'occurrence - pour récupérer un médicament dans les pharmacies de ville de garde distantes de 20-30km ?
De surcroît, celles-ci ne disposent que rarement de l'ensemble des médicaments nécessaires aux soins des animaux tant domestiques que d'élevage et se voient contraintes de les commander auprès de leurs fournisseurs.
Or, le respect, le bien-être et la survie de l'animal dépendent de l'efficacité et de la rapidité des soins. En outre, la réduction des risques sanitaires et de mortalité animale riment avec disponibilité immédiate et usage des médicaments à l'instant T.
Cela entraîne donc une réelle interrogation sur la qualité des soins qui pourront être apportés.
Il ne s'agit en aucun cas d'un avantage concurrentiel et corporatiste des vétérinaires sur les pharmacies, qui bien majoritairement ne demandent rien.
La réalité du métier de vétérinaire, en particulier en médecine rurale, est déjà si compliquée et si dure dans un contexte agricole délicat et si fragile, qu'une telle mesure apparaît injustifiée.
Par conséquent, nous demandons aux parlementaires de notre département d'interroger le Gouvernement afin qu'il revoie majoritairement ses positions.
Jean-Michel Prieur
Président de l'Alliance centriste des Deux-Sèvres
0685059852
jeanmichel.prieur@gmail.com
Ce communiqué n'engage que l'Alliance centriste et non l'UDI 79.
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